Sous la bannière des "Citoyens du Reich", des milliers d’Allemands veulent rompre avec l’État de droit. Entre conspirationnisme, ésotérisme et autogestion, plongée dans une mouvance d’extrême droite en pleine expansion.
Début décembre 2022, la police allemande déjouait un projet de coup d’État en neutralisant les membres d’une cellule d’extrême droite dirigée par le prince Heinrich XIII Reuss zu Greiz et liée aux Reichsbürger, les "Citoyens du Reich". En constante expansion, sur fond de pandémie de Covid-19 et de guerre en Ukraine notamment, ce mouvement né en 1975 compterait désormais 23 000 membres – dont 2 000 sont considérés comme potentiellement violents par les renseignements –, unis dans leur rejet de la démocratie. Contestant la légitimité des institutions de la République fédérale, au service, selon eux, de puissances étrangères, ces activistes entendent rompre avec le système et créer leurs propres structures sociales. Au cœur des monts Métallifères, Peter Fitzek, souverain autoproclamé du "royaume d’Allemagne", délivre ainsi ses propres pièces d’identité et étend peu à peu son territoire en construisant des villages communautaires financés par les dons des adeptes…
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