ATTENTION, vous voyez TOUS les commentaires de l'utilisateur Fleau Scourge
Fleau Scourge a dit (06 Juin 2017 à 21:57)
Ben @NakedVince, non seulement elle est sortie de la vie de Jill dans la saison 1, mais en plus Jill semble avoir terminé son arc en début de saison 3. Donc ça aurait sans doute été complètement inapproprié de ramener Aimee dans ce final.
Voir tous les commentaires de l'épisodeFleau Scourge a dit (06 Juin 2017 à 04:22)
La meilleure fin de série depuis Lost.
Lindelof/20
Fleau Scourge a dit (25 Mai 2017 à 14:02)
Splendide.
Imaginez la meilleure scène d'Interstellar étalée sur six épisodes mecha genre et vous avez Gunbuster.
Fleau Scourge a dit (22 Mai 2017 à 17:52)
Chaudes larmes sur cet épisode.
De l'intime au gigantisme, Anno était et reste aujourd'hui le maître de l'épique, peu importe la définition qu'on donne à ce mot.
Fleau Scourge a dit (17 Mai 2017 à 19:26)
Ah et pour le "Doctor grognon" incarné par Capaldi, je pense qu'il pourrait y avoir un semblant d'explication par ici :
http://fr.blastingnews.com/showbiz-et-tv/2016/10/series-tv-doctor-who-la-saison-10-pourrait-etre-celle-du-valeyard-001185811.html
J'ajoute un dernier truc mais sérieusement : qui joue mal dans Doctor Who ? Plus sérieusement encore mais : vous trouvez franchement que les acteurs de l'ère Moffat sont moins bons que ceux de l'ère RTD ??
Fleau Scourge a dit (17 Mai 2017 à 19:14)
Je serai ravi de poursuivre cette discussion en MP, il est rare de rencontrer quelqu'un sur internet d'aussi respectueux et attentif aux avis qui vont à l'encontre du sien !
J'ai lu en diagonale ton article qui dénonce le soi-disant sexisme de Moffat.
Je me vis comme proche de la cause féministe et mes engagements politiques iront toujours dans le sens de celles et ceux qui n'ont pas accès à certains privilèges à cause de leurs différences avec le classe dominante.
Après, j'entends tout à fait qu'un homme (blanc de surcroît) puisse être dans l'impossibilité de parfaitement épouser le point-de-vue des personnes opprimées.
Mais malgré cela, je considère qu'il faut toujours se méfier lorsqu'on fait l'analyse d'une œuvre de ne pas confondre le point-de-vue politique des personnages de celui de l'auteur.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'un artiste qui s'imagine féministe ou anti-raciste ou autre, n'est absolument pas dans l'obligation d'écrire des personnages également féministes ou anti-raciste ou autre, et encore moins d'écrire un univers où les personnages vivent dans un monde féministe, anti-raciste ou autre. Je pense même qu'il s'agit d'une nécessité de l'éviter car pour faire exploser de l'intérieur de tels modes de pensée, il faut d'abord s'y mettre au diapason.
Prenons deux exemples pour développer :
Le premier est Trinity de Matrix. Je n'ai jamais compris comment ce personnage ait pu se retrouver en symbole-même de la "femme-fonction" qui ne sert à rien mis à part motiver le héros. Quand on regarde la trilogie avec attention, on peut tout à fait y lire que Néo n'est pas l'élu grâce à sa volonté propre, à son individualisme, mais par sa relation amoureuse, d'absolue dépendance, avec Trinity. Plus encore, si le monde de Matrix est totalement informatique, même dans ce qui est appelé le "monde réel" (les deux suites nous font comprendre qu'aucun monde n'est réel, en tout cas plus réel que la Matrice), alors on comprend le premier baiser Néo/Trinity comme un transfert d'information (ce qu'un baiser est toujours dans Matrix), c'est bien elle qui le fait devenir l'élu par son amour. L'Oracle l'avait dit : quand Néo vient la voir la première fois, il n'est pas l'élu et Trinity tombera amoureuse de l'élu. Rien ne nous dit donc que Néo est l'élu, simplement que Trinity fera naître l'élu par son amour, ce qu'elle fera par ce baiser. J'ajoute que vu le changement de sexe des Wachowski et la création de Sense8, il me semble plus absurde que jamais d'associer Matrix à un grand film sexiste. (un Star Wars VII me dérange beaucoup beaucoup beaucoup plus dans le genre "héroïne qui sert à rien à part faire ce qu'on lui dit" alors que pourtant on a dit de lui qu'il était féministe (WTFWTFWTF))
Le second est l'animation japonaise. Je suis notamment un fanatique absolu d'Evangelion. Lorsqu'on regarde la série et les films en surface, on est très vite tenté de définir la série comme sexiste (le personnage principal a au moins trois filles/femmes qui gravitent autour de lui, il y a beaucoup de scènes dénudées pour ces demoiselles, elles prouvent leur dévotion en cuisinant, etc, etc...). Pourtant, en y regardant avec plus d'attention et en acceptant que le Japon est un pays en retard sur la question du féminisme, on s’aperçoit rapidement que ces stéréotypes sont dépassés par un artiste dont le cœur est plus grand que toute son éducation patriarche : les femmes d'Evangelion ont toutes des problèmes qui dépassent largement le cadre de la condition féminine, elles ont toute une individualité et une personnalité propre (que se soit dans l'action voire l'agressivité comme Asuka ou la passivité comme Rei), elles souffrent de ce que les hommes attendent sexuellement d'elles et elles sont au moins tout aussi capables que les hommes de régler un problème.
Bref, je pense qu'il ne faut pas trop rapidement coller les stéréotypes de la vie réelle à une œuvre d'art qui, par sa condition d’œuvre d'art, nous fait nécessairement prendre du recul sur ces stéréotypes, car elle nous permet d'en être les observateurs.
Rajoutons que pour le cas précis de DW, je suis extrêmement gêné qu'on veuille associer le Doctor à l'homme blanc patriarche alors qu'il est un extraterrestre, de plus en plus assumé comme asexué, qui devrait avant tout être vu comme une divinité que comme un être humain. Le baiser Nine/Rose est symptomatique : ce n'est que lorsqu'elle a été divine qu'elle peut vivre quelque chose avec le Doc. Il leur sera d'ailleurs à nouveau interdit de vivre une relation malgré ce baiser et il faudra attendre un double du Doctor "humain" pour qu'elle puisse vivre sa romance avec lui.
J'élargirais encore ce sujet en précisant que si l'art est toujours politique, il ne doit jamais être limité à sa dimension politique.
Allez, une petite citation de Dante pour appuyer ça :
"Il faut savoir que les écrits peuvent être entendus et doivent être exposés principalement selon quatre sens.
L'un se nomme littéral ; c'est celui qui ne va pas au-delà de la lettre des paroles fictives (...).
L'autre s'appelle allégorique : c'est celui qui se cache sous le manteau des fables (...). Ainsi quand Ovide dit qu'Orphée adoucissait les bêtes sauvages au son de sa cithare et faisait venir à lui les arbres et les pierres : cela veut dire que le sage par le moyen de sa voix adoucit et apprivoise les cœurs cruels et meut selon sa volonté ceux qui n'ont ni science ni art (...).
Le troisième sens s'appelle moral : c'est celui que les commentateurs doivent soigneusement tenter de découvrir dans les écritures, pour leur propre bénéfice et celui de leurs élèves. (...)
Le quatrième sens s'appelle anagogique, c'est-à-dire sur-sens : c'est quand on expose spirituellement une écriture qui, bien que vraie au sens littéral, à travers les choses signifiées porte signification des choses supérieures à la gloire éternelle."
Voilà pourquoi un auteur comme Moffat échappe souvent à une analyse purement littérale ou morale mais devient très puissant grâce à une analyse allégorique ou anagogique.
La couleur était donnée dès la conclusion de la cinquième saison : nous sommes sous l'ère du Doctor où il peut ressusciter par simple réminiscence de sa compagne. La logique n'est plus le mot d'ordre : seule compte l'émotion, la force qui lie les cœurs.
Je ne pourrais jamais être réceptif aux critiques faites à Moffat pour une raison toute simple : il m'a fait vibrer et pleurer grâce à des émotions qui ne s'obtiennent qu'en prenant un recul considérable sur l'espace, le temps et la politique pour ne laisser que l'essence même de notre humanité : nos émotions et nos interactions.
Bref, on s'éloigne grandement du sujet initial qui était l'épisode Oxygen donc je t'invite à continuer tout ça par MP mais je tenais absolument à revenir en public sur la notion de féminisme car je pense que ça concerne tout le monde.
Bravo à tous ceux qui ont eu le courage de lire nos pavés hahaha
Fleau Scourge a dit (16 Mai 2017 à 23:37)
Y'a pas de souci pour le ton du commentaire, moi-même j'ai l'air souvent plus énervé par écrit que je ne le suis réellement derrière mon clavier ;)
Je clarifie une première chose : je ne m'adressais pas à vous deux en particulier dans mon commentaire, mais plutôt à ce que je voyais un peu partout depuis le début de la saison.
Je pense d'ailleurs que les cinq premiers épisodes déjà sortis auraient pu se retrouver sous l'ère RTD, pas seulement Oxygen. Ça va jusqu'à reprendre le bon vieux démarrage "un épisode dans le présent, un dans le futur puis un dans le passé".
J'entends bien que ressortir "The Impossible Planet/The Satan's Pit" n'est pas nécessairement une preuve de fanatisme envers RTD mais c'est tout de même révélateur d'une certaine nostalgie qui me semble pas être la plus appropriée.
Premièrement pour une raison toute bête : l'ère RTD était remplie d'épisodes "déjà vu" pour le fan de DW de longue date. J'ai l'impression qu'on reproche toujours au showrunner du moment de ne pas être celui avec lequel on a commencé DW et on en est tombé amoureux. Peut-être même qu'on verra naître une grosse nostalgie Moffat lors du prochain run, qui sait ?
Deuxièmement, toute la série DW, qu'on parle de la classique, de RTD ou de Moffat, joue constamment sur cette notion de "déjà vu" : il y a dans chaque épisode l'idée d'aller explorer un concept de science-fiction bien connu. Que ce soit du body-snatcher, du haunted house, du space opera ou même une bonne vieille enquête, DW ne se construit pas sur du "neuf" mais fonctionne plutôt comme une espèce de gigantesque compilation post-moderne de tout ce qui se fait de bon dans la SF. Quand on remarque ça, chaque épisode, même les meilleurs, peuvent être rangés dans une catégorie sous-genrée.
Alors à partir de là il est évident que des épisodes se ressemblent, d'autant plus avec cette longévité !
Voilà pourquoi je trouve ça vain de faire ce reproche précis à DW, là où il y en aurait peut-être d'autres plus "legit" à faire.
Ensuite, élargissons aux manies de Moffat qui te dérangent et je ne peux être qu'en profond désaccord.
Déjà, j'ai du mal de mon côté à vouer un amour profond à la "continuité" d'une série aussi dense que DW. Il me semble tout à fait normal et souhaitable au contraire que des virages radicaux soient entrepris dans la narration. Nous sommes face à un show vieux de plus de cinquante ans, qui a vu son personnage principal réincarné plus d'une dizaine de fois, ses personnages secondaires régulièrement renouvelés et surtout des équipes de showrun qui se suivent les unes des autres. En fait je pense même que cela participe énormément au "Who" du titre, qui semblait avoir totalement été oublié par RTD qui a passé quatre saisons (certes flamboyantes, je suis fan aussi) à définir en long en large et en travers QUI était notre bon Doc. Mais voilà que Moffat arrive et fout un coup de pied là-dedans en créant un Doc presque en "double négatif" de Tennant avec son Smith. D'où la conclusion de la saison 6, où la question "Doctor Who ?" est placée comme la plus importante de l'univers.
En ce début de saison 10, nous sommes donc à un redémarrage, comme on a pu le voir en saison 1 et 5 (voire un peu 8). Et même si ça peut paraitre bizarre vu qu'on connait déjà Capaldi, c'est plutôt malin comme je disais pour se placer du point-de-vue de Bill que j'ai trouvé immédiatement convaincante (et je pensais pas qu'on pourrait me faire oublier Clara si vite...).
Au-delà même de ces questionnements peut-être un peu trop "méta" pour être très pertinents sur la question de la continuité, je trouve tout de même que Moffat est bien plus impressionnant que RTD dans ses préparations/paiements. Il n'y a jamais rien d'aléatoire qui arrive, tout a été minutieusement préparé. Le parcours du personnage de River Song en six saisons est stupéfiant à ce niveau là ! Lorsqu'on revoit aujourd'hui le double épisode de la Bibliothèque des Ombres, ça ne fait aucun doute que River ait déjà vécue tout ce qu'on a pu voir avec elle par la suite !
Bien sûr, River est le plus voyant à propos de ce traitement, mais tu peux aussi revoir le 5x01 à ce niveau, qui est absolument épatant : dans celui-ci sont déjà esquissés toutes les grandes intrigues qui vont naître sous l'ère Moffat !
A vrai dire j'étais déjà amoureux de ses six épisodes sous l'ère RTD et j'attendais que son run soit à l'image de ces épisodes. J'ai eu exactement ce que je voulais !
Petite parenthèse sur le Christmas de cette année : il est certes insignifiant à l'échelle de la grande intrigue principale du Doctor mais dans l'idée que j'évoquais plus haut "un épisode = une exploration d'un genre", il est tout à fait pertinent et démontre une pleine conscience de ce qu'est un super-héros. Le genre super-héroïque qui n'avait d'ailleurs pas été exploité jusqu'ici dans DW (donc reste en-dehors de l'argument "déjà vu" ou au moins "déjà vu dans Doctor Who").
Bon ce post commence à être beaucoup trop long donc je vais écourter haha mais je suis surpris des trois reproches que tu fais à savoir :
- manque de diversité (des époques toujours plus différentes, de nouvelles espèces, des épisodes concepts, de gros partis pris sur les épisodes centraux, etc, etc... Pour comparer vite fait à Davies, je trouve qu'il y avait bien moins d'épisodes concepts et des résolutions souvent identiques, le tout avec une obsession des Daleks qui se tapaient tous les épisodes centraux des quatre saisons héhé)
- sexisme éhonté (des héroïnes libérées sexuellement comme River ou Amy, une compagne qui finit par être beaucoup plus efficace que le Doctor lui-même avec Clara, le couple Amy/Rory où la femme incarne clairement la partie active et l'homme passif (inversion des valeurs traditionnelles patriarches), etc, etc... Je trouve qu'on est loin des compagnes de RTD qui n'étaient qu'au mieux des sidekicks raisonnés pour faire contrepoint au Doctor, leur interdisant même à deux reprises de devenir des Doctors à leur tour, contrairement à Clara qui devient va carrément vivre sa vie en TARDIS)
- "fétichisme en lieu et place de représentation" (ça il va carrément falloir que tu m'explique car je pense deviner où tu veux en venir mais pour éviter de dire des conneries je préfère ne pas me prononcer encore)
Dernière remarque sur le PS : les costumes étant des symboles de la marchandise dans un système capitaliste, je vois pas quel problème ça pose qu'elles ne puissent pas être autonome par définition ? La marchandise ne va pas s'acheter elle-même, il faut des humains dans l'équation...
C'est pour ça que je précisais ne pas être plus attaché que ça à la continuité : je préfère cent fois une cohérence symbolique et émotionnelle que strictement narrative.
Plus encore dans Doctor Who, qui est juste trop longue pour pas se péter la gueule dans sa narration à un moment ou à un autre (et il y avait déjà de bonnes grosses incohérences chez RTD mais je serais aussi sympathique qu'avec Moffat : OSEF).
Fleau Scourge a dit (15 Mai 2017 à 01:38)
On est d'accord ! Cela-dit c'est toujours un peu triste de voir que le succès de séries comme Evangelion ou Nadia se sont bâties sur le sex appeal de leurs personnages féminins :/
Au point que vingt ans plus tard la production et communauté otaku entière ressemble en surface à une bande de fans de petites culottes...
Bref, ça fait partie du jeu, je l'admet, mais n'oublions pas le reste !
A savoir une poésie de chaque instant et un rythme géré au poil de cul ! Et comme d'hab, je te rejoins, de belles manipulations dans la narration.
Fleau Scourge a dit (14 Mai 2017 à 21:32)
Ouah.
Ça m'attriste un peu d'arriver ici après avoir été bluffé par la maestria de la réalisation de ce premier épisode (comme toujours avec Hideaki Anno) et de découvrir que le seul commentaire se concentre sur... l'animation des seins.
(bon après, il est vrai que Gainax l'a bien cherché haha)
Fleau Scourge a dit (14 Mai 2017 à 21:28)
On se plaint quand Moffat prend trop de libertés.
On se plaint quand il nous sert des épisodes classiques.
C'est quand même drôle de voir les fans de DW vénérer le run de T. Davies comme s'il avait le monopole de ce que doit être la série et de rager quand on nous offre des épisodes qui auraient très bien pu se retrouver sous son ère.
Personnellement, j'ai trouvé le 10x01 assez convaincant pour légitimer ce "retour en arrière" dans l'écriture de ce début de saison.
Le show m'a déjà bien plus excité qu'en ce moment, que ce soit chez T. Davies ou Moffat, mais ça se regarde très bien tout de même ; c'est une excellente méthode pour nous mettre du point-de-vue de Bill, une compagne qui aurait été nettement plus difficile à accepter vu l'importance qu'avait pris Clara en deux saisons et quelques.
Nul doute que le vent tournera bientôt pour nous offrir un final mémorable et il y a de grandes chances pour que ça commence dès la semaine prochaine, vu que ce sera Moffat au scénario et vu le twist de ce dernier épisode.