Présentation
Xenoblade Chronicles X est un jeu vidéo de rôle en monde ouvert développé par Monolith Soft et édité par Nintendo sur Wii U. Il est sorti le 29 avril 2015 au Japon et est prévu pour décembre 2015 en Europe et Amérique du Nord. Il est annoncé par le biais d'une bande-annonce lors de la diffusion d'un Nintendo Direct en janvier 2013.
Synopsis
Le jeu se déroule en l'an 2054 où deux races extraterrestres décident de livrer bataille juste au-dessus de la Terre, causant de sérieux dommages à la planète. L'humanité se voit obligée d'abandonner son monde natal pour survivre, grâce à des arches interstellaires transportant des villes entières. Lors de la tentative désespérée de fuir la planète, de nombreux vaisseaux sont détruits par les armées en orbite, mais quelques-uns parviennent à passer le barrage, avant que la Terre, trop endommagée par les conflits, n'explose. Le jeu suit alors l'histoire de l'arche des États-Unis d'Amérique, qui finira par être retrouvée par des poursuivants extraterrestres et s'écrasera sur une planète inexplorée appelée Mira.
Lors du crash, de nombreuses capsules de survie furent éjectées du vaisseau. Le personnage principal, que le joueur peut modifier avant de continuer, se trouvait dans l'une de ces capsules, et sera retrouvé plusieurs semaines après le crash par une jeune fille nommée Elma.
Système de jeu
Le jeu propose l'exploration de vastes mondes ouverts comme dans Xenoblade Chronicles, avec la possibilité de se déplacer et combattre à l'aide d'un mecha ou d'autres véhicules. Le système de jeu est proche de celui de Xenoblade (basé sur un système d'"arts") mais peaufiné, comme l'a souligné Satoru Iwata lors d'une présentation Nintendo Direct en février 2014. À la différence de Xenoblade, jusqu'à quatre personnages peuvent combattre simultanément au lieu de trois. La jauge de formation et la tension des personnages ne sont plus affichées, mais à la place se trouve une nouvelle jauge individuelle (différente à pied ou à bord d'un mecha) se remplissant au fur et à mesure des attaques.
Le jeu intègre une composante de jeu en ligne.
Wikipedia
Merci à Benben qui a créé cette fiche
Attendu comme le messie par les possesseurs de Wii U, Xenoblade Chronicles X porte une lourde charge sur ses épaules. A juste titre puisque son prédécesseur s’imposa comme une référence du J-RPG et de sa génération, concrétisant son ambition malgré les limites techniques de la console. Les attentes et les enjeux suscités par cette suite sont donc énormes. D’autant que la Wii U, en manque de reconnaissance, ne peut se permettre de griller une telle cartouche. Verdict.
Version Wii U 100 h de jeuAprès une introduction assez banale voyant la destruction de la terre et la fuite de l’humanité vers d’inconnus horizons, nous voici lâché sans sommation sur Mira, votre nouvelle planète de fortune. Quelques minutes suffisent pour faire connaissance avec la faune et la flore locale, et effleurer la magnificence d’un open world ahurissant. Impressionnant tant par sa taille démesurée que par sa beauté, Xenoblade Chronicles X bénéficie d’une direction artistique somptueuse. Les environnements sont magnifiques, variés et originaux, riches et vivants, bref, les superlatifs ne manquent pas et on ne pouvait rêver meilleur terrain de jeu. Un monde où la vie primitive règne naturellement, où les autochtones pacifiques côtoient des ennemis agressifs, et où les humains semblent loin du sommet de la chaîne alimentaire... Il faudra bien veiller à ne pas défier n’importe qui/quoi sous peine de raclées monumentales. Humilité et fuite vont de pair avec une exploration non linéaire et parfois un peu déstabilisante. En effet, difficile de ne pas se sentir perdu et minuscule devant l’immensité des lieux et de la faune locale.
Tous ces merveilleux panoramas à perte de vue se révèlent entièrement accessibles et donnent l’impression d’un monde sans limites, abondants de secrets. On restera aussi plus d’une fois en admiration devant le bestiaire recherché, atypique et majestueux. Cette dualité entre la technologie et la nature offre une ambiance exceptionnelle où l’aspect Science-Fiction se mélange au fantastique. En somme, transposition encore plus ambitieuse de ce que nous avait montré Xenoblade Chronicles sur Wii, pour un constat simplement grandiose. D’autant que le système de téléportation via la tablette, et la map-monde ainsi affichée, facilite grandement les déplacements et conforte le maître-mot du jeu : l’Exploration avec un grand E ! Plus tard vous disposerez même de Skells volants et pourrez ainsi atteindre les endroits les plus fous. D’ailleurs je vous conseille d’attendre ce stade de l’aventure pour vous lancer à fond dans les missions annexes et dans la quête quasi infinie du pourcentage d’exploration total...
Vous l’aurez compris, l’univers de Xenoblade Chronicles X frôle la perfection et constitue son plus gros point fort. On regrettera néanmoins que le dernier refuge de l’humanité, New Los Angeles, soit la seule zone urbaine du jeu. Ici pas de villages ou villes à découvrir, Mira est une planète sauvage qu’il faudra dompter. Techniquement, si l’on dénoncera une distance d’affichage pénalisante, la réalisation bénéficie d’un soin exemplaire et fait honneur au formidable level design déjà souligné.
Concernant le gameplay les fans du premier opus s’y retrouveront vite. La palette d’arts à utiliser en temps réel fait son retour, paramétrable en fonction de la classe choisie, qui, elle, détermine le type d’arme utilisable. L’IA gère vos équipiers et vous vous contenterez d’ordres généraux. Le principe ne change pas d’un iota avec les Skells, attaques spéciales prédéfinies mise à part évidement. Je ne m’éterniserais pas sur la profondeur de jeu sous peine d’y passer des heures, mais les paramètres à prendre en compte sont très (trop ?) nombreux. Il faut un peu de temps avant de tout maîtriser et saisir la richesse de l’ensemble. Les fans de farming et de loot y trouveront sans aucun doute leur compte, mais à mes yeux le système de combat aurait mérité davantage de soin et peine à passionner tant il est répétitif. Même si l’ensemble se révèle plus stratégique qu’il n’y parait aux premiers abords. On se serait passé de quelques obscurs paramètres et données à prendre en compte pour optimiser ses stats, rendant de ce fait la gestion un peu lourde. Bref, un ensemble exhaustif mais de qualité, néanmoins sujet à bien des améliorations. L’orientation MMORPG se ressent et je n’en suis pas fan…
Malheureusement là où son aîné avait su mêler un open world immensément riche et un scénario passionnant malgré un manque de rythme certain, Xenoblade Chronicles X ne peut se targuer du même exploit. Les quêtes ne sont pour la plupart qu’un prétexte à l’exploration, se limitant généralement à de la recherche d’objets ou assassinats de monstres. L’intérêt scénaristique frôle souvent le zéro, hormis pour les missions dites « d’entente », un peu plus travaillées. Et encore on ne peut pas dire que les cuts-scènes soient passionnantes tant les divers protagonistes et les dialogues manquent de charme. L’histoire reste toutefois intéressante, via son lot de mystères et de rebondissements, mais la comparaison avec la richesse scénaristique de Xenoblade Wii ne tient pas. Décevant, à défaut d’être rédhibitoire. Constat identique niveau sonore. Pas mauvaise en soit, la bande son manque un peu d’ambition et ne restera pas dans les annales. Si certains thèmes se révèlent tout bonnement excellents, d’autres semblent un peu hors sujet. Les musiques d’ambiance et les doublages jouent leur rôle, ni plus, ni moins. Des lacunes largement compensées par une ambiance envoûtante, et on s’accommode de ces imperfections pour s’immerger sans retenue dans le monde mystérieux de Mira.
Est-il nécessaire d’aborder la durée de vie ? Vous vous doutez bien que finir le jeu à 100% relève de l’exploit. Il m’a fallu une centaine d’heures pour en faire le tour correctement, mais je suis pourtant loin d’avoir complété l’exploration à 100%, et tout aussi loin de pouvoir tenir tête à certaines créatures du jeu ! Cependant il ne faut pas exagérer : au bout d’un moment ce n’est plus que de la durée de vie artificielle et de l’acharnement. 80 à 100h de jeu me semble une bonne moyenne pour profiter allègrement de cet incroyable univers.
Alors, Xenoblade Chronicles X égale-t-il son prédécesseur ? A mon sens, non. Son open world démesuré et sa direction artistique exceptionnelle ne suffisent pas à le hisser au rang de jeu culte. Pénalisé par un gameplay perfectible, une trame scénaristique sans grand relief, et une bande son décevante, il n’en reste pas moins un RPG génial dont la richesse s’avère incontestable. Grâce à un univers immensément vaste, immersif, et d’une qualité visuelle hors-norme, rarement l’exploration dans un jeu vidéo n’aura prise de telles proportions. Conjugué à d’autres atouts, Xenoblade Chronicles X s’impose comme une expérience unique et addictive à laquelle il ne manque pas grand-chose pour atteindre les sommets. On se contentera de frôler l’excellence pour l’un des meilleurs J-RPG de ces dernières années !