Noël au palace

D'apparence anodine, on s'attend à trouver les bons éléments d'un film de noël : New York, le Plaza sous la neige, les belles décorations et la douce voix de Sinatra. Mais le charme ne fait pas long feu. L'habituel scénario clé en main des films de noël n'est ici pas revu, c'est bien dans un monde de clichés éculés que Jessica nous accueille.
Une meilleure amie noire déguisée en lutin, un fiancé triste et égoiste, et la pauvre malheureuse qui tente de s'acheter une profondeur avec un métier qui n'existe pas : historien pour grand hotel.
Evidemment, c'est par une rencontre désagréable que Nick fait son entrée avec un métier tout aussi réel : décorateur spécialisé dans les guirlandes..
En bon larbin, il devra assister l'héroine dans sa recherche aussi futile que son métier et aussi superficielle que sa relation amoureuse.L'historienne doit en effet occuper ses 3 semaines avant noël à une retrospective des signets de sapin de noël (la merde qu'on met en haut des sapins) de l'hôtel, mais décide au bout d'une semaine d'abandonner tout début de recherche. Un portier père noël lui donne le goût de rester et comme le reste de l'unnivers, la pousse à ce maquer avec le bon Nick. Ensuite Nick dans un élan d'extrème génance, invite Jess à une rencontre des hystériques anonymes vêtus de pull de noël. Entre allusions à 2 doigts du harcelement et absence totale de consentement quand il s'agit de chanson de noël, il semble qu'il n'y ait que le spectateur pour en avoir la nausée.
Elle perd définitivement toute crédibilité quand elle largue son mec après 2 ans de relation pour un inconnu parce que "il n'aime pas noël". Et là, pire que du "c'est pas toi c'est pas moi", elle sort un assassin "je ne pense pas qu'il y ait quelque chose à rompre" qui ne semble pas plus chambouler Denis, le biologiste blindé dénué de tout intérêt.
Evidemment nous avons droit au fameux quiproquo de l'ex maléfique de Nick qui réapparait. A partir de là rien ne va plus ! Le portier père noël est le plus grand artiste de signet et se livrera à une inconnue parce que sa relation avec Nick l'inspire. Après un discours interminable et navrant, nous avons droit à une fin qui ne l'est pas moins.
Au lieu des bons sentiments de noël, il ne nous reste dans la bouche qu'un goût de haine totale pour les américains et leurs conneries.

Pour moi, il reste un très bon film malgré de nombreux clichés présents dans la plupart des films de Noël. Et Elizabeth Henstridge est vraiment magnifique !