Au cours de la Seconde Guerre mondiale, des centaines de milliers de jeunes filles, dont un certain nombre de Coréennes, ont été contraintes à se prostituer dans les bordels militaires japonais. Les preuves de cet esclavagisme sexuel planifié par l’État ont été, pour beaucoup, détruites et les archives occultées. Un pan de l’histoire douloureuse coréano-japonaise menaçait ainsi de sombrer dans l’oubli le plus complet. Cependant, en août 1991, encouragée par les recherches et le volontarisme d’associations féministes sud-coréennes, blessée par le négationnisme ambiant, Kim Hak-soon déclarait à la télévision qu’elle avait servie de femme de réconfort à l’armée japonaise. Depuis, une poignée d’autres « survivantes » de ce drame, âgées de 75 à 85 ans, ont osé s’exprimer et demandent justice.
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