Dans la Russie tsariste de 1912, La révolte gronde au sein d'une des plus grandes usines du pays. Poussés à bout par des conditions de travail exécrables, les ouvriers ne tardent pas à faire valoir leurs droits en brandissant la menace de la grève. Le suicide d'un ouvrier accusé de vol par la direction déclenche la colère des travailleurs qui s'empressent de descendre dans la rue. Désireuse de mettre au plus vite un terme à ces agissements, sans pour autant céder aux revendications, la direction de l'usine choisie l'affrontement et s'en remet aux troupes gouvernementales qui investissent le quartier des ouvriers. C'est dans un massacre sanglant que le conflit prendra fin.
(Source : Allociné)
Merci à Kendall qui a créé cette fiche
Une fin absolument glaçante vient compléter ce film, qui, même s'il comporte quelques longueurs, est bourré de bonnes idées.
L'opposition est très marquée entre les ouvriers et les propriétaires, de leurs environnements en passant même par leurs habitudes. Les ouvriers sont toujours montrés comme actifs, faisant pleins de choses tandis que les propriétaires ne semblent être bons qu'à parler, parler encore et toujours (bien accentué par la scène du téléphone au début). L'opposition est certes caricaturale à l'extrême, mais très bien exprimée en langage cinématographique.
Quelques petites longueurs, notamment causées par le très (trop ?) grand nombre de messages à l'écran. Même pour un film muet, j'ai trouvé que ça faisait vraiment beaucoup, et que ça nuisait pas mal au rythme.
Mais j'ai globalement beaucoup aimé le visionnage, comme pour Le cuirassé Potemkine, Eisenstein arrive à dégager de son premier film une certaine puissance, et à iconiser nettement ces mouvements révolutionnaires.