Le "Vengeur" sème la terreur à Londres en assassinant des jeunes filles blondes. Les rares témoins qui ont pu l’apercevoir décrivent un individu qui se cache le bas du visage. La nouvelle d’un nouveau meurtre est répandue via les journaux. Non loin de là, Mrs. Bunting loue une chambre d’hôte à un mystérieux étranger qui attire immédiatement la suspicion... (Source : Allociné)
Adapté du livre The Lodger de Marie Belloc Lowndes
Rôle principal
Rôle secondaire
Apparition
Apparition
Apparition
Non renseigné
Merci à zatoun qui a créé cette fiche
De mémoire, mon favori de la première ère d'Hitchcock, souvenir confirmé par ce revisionnage. D'une grande inventivité visuelle, pour reprendre les mots de Truffaut, c'est un formidable travail d'effets qui malheureusement, devinrent superflus avec l'arrivée du son au cinéma (je pense notamment au plancher en verre qui laisse voir ce qui se trame à l'étage, seul moyen pour le spectateur de comprendre que des bruits s'y font entendre).
Aux intrigues amoureuses s'ajoutent enfin l'inquiétude d'un film policier, le jeu de soupçons, la naissance du fameux whodunit ! [spoiler] Et bien sûr, l'homme accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. [/spoiler]
Je n'ai qu'à déplorer l'impossibilité pour Hitchcock de suivre son plan initial, [spoiler] visant à laisser ambiguë l'identité du locataire. Est-il l'Avenger ? Peut-être. Un dénouement rendu impossible par la popularité d'Ivor Novello, acteur principal, qui ne pouvait pas être représenté en meurtrier... Quel dommage ! [/spoiler] Sacrées exigences scénaristiques de début de siècle.
Qu'importe, les ingrédients sont tous réunis pour lancer le style qu'on connaît ensuite, offrant même au spectateur l'éclosion de la blonde hitchcockienne et du fantasme qui l'entoure. Ici clairement l'obsession du meurtrier, elle devient par la même occasion celle du réalisateur qui nous livre un premier véritable "Hitchcock Picture", le maître a trouvé ses armes.